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Jusqu’à 10 000 Thermomix® fabriqués chaque jour en Eure-et-Loir, ouverture d’un second site de production…

Les derniers posts Facebook de Fabien Verdier, le maire de Châteaudun, illustre une fois de plus l’attachement réciproque du territoire avec le groupe Vorwerk. Le géant allemand connu principalement pour son robot culinaire Thermomix® noue une relation lointaine avec l’Eure-et-Loir. 
Récemment, il a même annoncé ouvrir un second site de production de son robot à Donnemain-Saint-Mamès, en plus de son usine à Cloyes-les-Trois-Rivières. Un véritable boost pour l’emploi local et l’économie du Grand Châteaudun.

Le groupe Vorwerk et l’Eure-et-Loir auraient pu se laisser aller à fêter leurs noces d’Or en 2021. Le fabricant allemand a implanté son usine de production de son robot culinaire Thermomix® à Cloyes-les-Trois-Rivières en 1971. C’est sa toute première usine de production en France. Là, on y fait de la plasturgie et l’assemblage final du robot culinaire. 
Les moteurs, quant à eux, sont fabriqués en Allemagne pour des raisons purement technologiques. La petite histoire, c’est Michael Homuth, le directeur de l’usine de production de Cloyes qui nous la raconte, « À l’époque, le groupe Vorwerk recherchait une usine pour y fabriquer du petit électroménager et celle de Thomson était à vendre alors nous avons acquis les locaux ». 

Le choix de l’Eure-et-Loir pour des raisons stratégiques

Finalement, située au sud du département, l’usine de production Vorwerk y trouve son bonheur. « Nous sommes à proximité de la Vallée de la Loire, laquelle compte beaucoup d’usines de plasturgie. C’est cette proximité qui rend l’Eure-et-Loir très intéressant pour le site industriel », explique Michael Homuth qui se réjouit que l’usine évolue dans un écosystème complet.

Et puisque le territoire complait à Vorwerk, le géant allemand a annoncé récemment ouvrir un second site de production, toujours dans le Grand Châteaudun. Cette fois-ci, il a jeté son dévolu sur Donnemain-Saint-Mamès. Lorsqu’on lui demande pourquoi rester dans le coin, Michael Homuth est plutôt pragmatique, « Nous sommes très contents de notre première implantation ici ».
Alors forcément. L’homme, très jovial, nous explique l’intérêt de mutualiser ses deux usines pour augmenter sa capacité de production. « Le succès du Thermomix® ne doit pas impacter les clients et ne doit pas les faire patienter trop longtemps. » Et puis bien sûr, il y a une partie administrative qui va permettre au groupe de ne disposer que d’un seul service comptabilité, gestion des ressources humaines, etc..

« La volonté générale de l’État français est de rebâtir le tissu industriel entre ses frontières et nous sommes partisans de cela alors nous y participons en quelque sorte » 

Premier exportateur d’Eure-et-Loir

Aujourd’hui, le groupe exporte entre 80 et 90% de sa production selon les saisons. Son premier marché est, sans surprise, l’Allemagne, suivi de près par la France où il réalise un chiffre d’affaires de 221 millions d’euros en 2020.
Et même s’il exporte une grande quantité de robots en Europe, le groupe a choisi de conserver sa fabrication française. “La volonté générale de l’Etat français est de rebâtir le tissu industriel entre ses frontières et nous sommes partisans de cela alors nous y participons en quelque sorte”, souligne Michael Homuth.

Une fabrication « cocorico » qui fait la réputation des produits Vorwerk. Tous sont conçus pour durer et être performants.

La spécialité de Vorwerk : la vente à domicile

Depuis toujours, ce qui fait la particularité de Vorwerk c’est la vente à domicile. Le groupe s’appuie sur un réseau de 11 000 conseillers indépendants qui s’attachent à réaliser des démonstrations et à faire essayer à ses futurs potentiels clients, le célèbre robot culinaire Thermomix®. Un essai grandeur nature qui permet aux clients de goûter leur propre préparation et de se faire une idée concrète de l’appareil.
L’accompagnement est à son paroxysme et nulle question d’acquérir un électroménager à l’aveugle. « Pour s’appuyer sur un tel système de vente, il faut avoir quelque chose d’extraordinaire à vendre. C’est le cas de notre appareil qui est qualitatif, durable et innovant », insiste Michael Homuth. Finalement, l’idée s’est vite installée dans l’esprit des clients : ils achètent un Thermomix avant d’acheter Vorwerk.
Et pourquoi ne pas rajouter « L’essayer c’est l’adopter » ?

« La vente à domicile c’est le réseau social d’autrefois, avec le présentiel en plus »

En parallèle, le groupe compte 7 boutiques en France dont la dernière s’est implantée à Paris La Défense. Un réseau d’enseignes maitrisé qui ne fait pas d’ombre à la vente à domicile que Michael Homuth conçoit comme « le réseau social d’autrefois, avec le présentiel en plus ». Acheter un Thermomix c’est avoir la garantie de réussir toutes ses recettes. 

« Je n’ai jamais vu quelqu’un vendre son Thermomix® pour acheter un produit de la concurrence »

Légitimement, chacun peut se poser la question suivante : si les clients acquéreurs d’un Thermomix® sont satisfaits et possèdent un produit durable et réparable dans le temps, comment aller dénicher de nouveaux clients ? ». Car en effet, le Thermomix® n’a pas été conçu avec une obsolescence programmée. Tous les appareils sont réparables et Vorwerk a la particularité d’avoir son propre service après-vente. Il faut donc convaincre de nouveaux clients, oui, mais pas que.
« Certains clients se séparent de leur ancien modèle pour acquérir le tout nouveau qui offre encore plus de fonctionnalités. Ils mettent ainsi leur ancien à vendre sur internet et ils sont sûrs de revendre leur machine d’occasion sans aucun problème. Je n’ai jamais vu quelqu’un vendre son Thermomix® pour acheter un produit de la concurrence », confie Michael Homuth.

Une relation à double sens avec le territoire

Michael Homuth le reconnaît, « L’entreprise peut faire pas mal de choses seule mais elle est dépendante des structures publiques ». Transport public, hôpitaux, commerces, réseaux routier et ferroviaire… Le territoire se doit d’être attractif pour pouvoir attirer des cadres au sud du département. Dans ce cas précis, le groupe Vorwerk en appelle à des partenariats privé/public afin de repenser les infrastructures du Grand Châteaudun et, par ricochet, de l’ensemble du département.
« Nous sommes fidèles, nous sommes euréliens et nous le resterons. Le groupe Vorwerk s’engage à toujours faire mieux mais j’invite tous les acteurs locaux à nous suivre dans cette dynamique », en appelle Michael Homuth. En définitive, être le plus grand tout seul c’est bien, mais ça ne sert à rien. 

© Vorwerk - Reuters

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La JCE de Chartres et sa région fête ses 60 ans

Depuis 60 ans, la Jeune Chambre Économique (JCE) de Chartres et sa région confirme son positionnement d’incubateur de leaders citoyens. L’association compte 22 membres qui œuvrent au profit du territoire via différentes actions qui répondent toutes à un enjeu économique, sociétal ou environnemental. Elle représente aussi une manière de s’engager dans l’associatif autrement. Seul impératif : être âgé de 18 à 40 ans.

La JCE française a été créée par Yvon Chotard en 1952. Quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un collectif de jeunes s’est réuni autour de mêmes ambitions : assurer une paix durable et éternelle ainsi qu’une justice économique en France. En d’autres termes, comment reconstruire la France en évitant que d’autres conflits se reproduisent ? Outre-Atlantique, le concept existait déjà : la Jeune Chambre Économique Internationale (JCI). C’est comme ça qu’est née la JCE française et, 11 ans plus tard, la JCE de Chartres et sa région. En 60 ans, le crédo n’a pas changé mais toutes les actions de l’association s’appuient depuis 2015 sur les Global Goals du développement durable lancé par l’ONU.

La JCE de Chartres et sa région à l’origine d’actions territoriales bien connues des euréliens

La JCE de Chartres et sa région incube des projets qu’elle transmet ensuite à d’autres acteurs : associations, chambres consulaires, collectivités, entreprises… Il y a dix ans, elle a lancé le marché de producteurs Je Croq’Eurélien. Depuis, c’est une association de producteurs qui a repris le flambeau de cet événement ancré dans l’esprit des euréliens. L’année dernière, elle a aussi organisé un « Handi village » sur la Place des Épars au mois de juin. L’opération a valorisé et fait connaître toutes les formes de handicap, visibles et non visibles. L’action a été transmise à APF France Handicap qui s’attachera à reconduire l’événement ici ou ailleurs.

 

Prendre part à la vie économique et sociétale locale

Pour rejoindre la JCE de Chartres et sa région, il y a un critère unique : être âgé de 18 à 40 ans. Étudiants, ouvriers, employés, cadres, responsables ou dirigeants… L’association est ouverte à tous, quel que soit l’horizon sociale et les ambitions de chacun. Le membre apporte ses compétences à la JCE et la JCE, en retour, dispense des formations au membre. « Nous poussons les jeunes à prendre des responsabilités par l’action et grâce à la formation. Prise de parole en public, pitcher un projet, gérer son stress, gérer son temps, tenir un budget ou une assemblée générale… Tout cela contribue à la montée en compétences à titre personnel et professionnel du membre », explique Caroline Richard, la présidente de la JCE de Chartres et sa région.

Pour en savoir plus : chartres@jcef.asso.fr

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