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Zoo-refuge La Tanière, une aventure philanthrope initiée à Nogent-le-Phaye qui résonne à travers le monde (1/3)

« Ils s’appellent Zampa, Capucine, Bernadette, Furax, Agathe ou encore Cannelle et voici leur histoire », tels sont les mots de Patrick Violas lorsqu’il évoque la vocation du zoo-refuge La Tanière. Le 11 juin, La Tanière fêtera sa première année d’ouverture au public, bousculée par la pandémie de coronavirus et l’instauration du pass sanitaire. Le zoo-refuge s’apprête à vivre sa première saison estivale sans contraintes liées à la crise sanitaire. Pour l’occasion, Patrick Violas nous a fait visiter les lieux et s’est confié sur ce projet philanthrope.

La Tanière, les animaux sont libres d’exprimer leurs attitudes naturelles, de se montrer en public ou de choisir de se cacher de la foule. Premier arrêt de la visite dans les loges des fauves. Interdiction de franchir une ligne jaune, collée de part et d’autre du sol. À droite, des léopards, à gauche, une panthère noire. Notre regard se plonge dans le leur quelques secondes, de quoi frissonner et prendre conscience de l’instant présent. À l’extérieur, Nal et Zouina, un lion et une lionne qui profitent du soleil dans une partie de leur enclos non visible du public. Un moment d’intimité dont chaque pensionnaire profite grâce à la stabulation libre. Autrement dit, la liberté pour eux de se montrer au public ou de rentrer dans leurs loges à l’abri des regards.

En 2014, Francine et Patrick Violas accueillaient leurs premiers animaux sauvages

On a tendance à s’imaginer Patrick Violas secourir et soigner petits insectes, rongeurs ou oiseaux dans son enfance. Une idée balayée par le chef d’entreprise philanthrope qui confie, « Chez mes parents, il n’y avait pas d’animaux quand j’étais petit mais à mes 13 ans, je ne les ai plus jamais quittés ». D’abord vacher, Patrick Violas s’est dirigé vers le commerce pendant de longues années. En 2009, il créé la ferme pédagogique La Renaissance avec sa femme, Francine. Déjà, ils accueillaient des animaux estropiés ayant connu des situations compliquées. Patrick se souvient du premier animal accueilli, un daim, ou « Bambi » comme il aime le dire. Dès 2014, le couple a reçu ses premiers animaux sauvages. Six années de construction ont été nécessaires pour ériger le zoo-refuge La Tanière. Un concept unique au monde qui ne rentrait dans aucune case administrative. « Nous sommes un hôpital, une maison de retraite, un lieu de soins où nous mettons les animaux en conformité. Quand ils sont guéris, ils vont faire leur vie. Certains ne pourront pas être replacés comme quelques gros lions sans crinière parce que personne n’en voudra esthétiquement parlant ou d’autres qui sont trop abîmés », confie Patrick. Aujourd’hui, le zoo-refuge a replacé 1 500 animaux et en a accueilli 2 500.

Un concept unique au monde qui tend à se dupliquer ?

En discutant, un lion fait ses besoins sous nos yeux. Nous décidons de respecter son intimité. Patrick rit, il repense à l’ouverture de La Tanière au public le 11 juin 2021. « Ça a été drôle car nous ne savions pas comment les animaux allaient se comporter. Finalement, ils étaient tous là à jouer et faire des roulés-boulés devant les vitres, c’était extraordinaire. » Un zoo-refuge unique au monde qui en inspire déjà d’autres. Patrick nous confie travailler avec un ministère de la Corée du Sud qui est en train de créer un lieu sur le même modèle. Là-bas, il n’y a plus de cirque et les zoos sont en train de fermer.

Accoudés devant l’enclos des babouins de Guinée, nous sommes touchés de voir le fondateur silencieux et prendre le temps d’observer ses pensionnaires. Il anticipe même le comportement du mâle dominant, « là, il va s’amuser à monter plus haut que ses congénères puis à sauter ». Sans surprise, le mâle s’exécute. Nous lui faisons remarquer cette connaissance des habitudes des pensionnaires. « J’ai appris avec les spécialistes qui sont ici. J’en sais beaucoup moins qu’eux mais j’ai les fondamentaux », reconnaît-il.

À ce jour, La Tanière accueille 600 animaux. Autruche, primates, fauves, wallabies, chameaux, ours, perroquets ou otaries… Les demandes affluent et Patrick lui-même ne s’imaginait pas à ce que cela prenne une telle ampleur.

Pour continuer à en apprendre plus sur le zoo-refuge La Tanière, retrouvez la suite dans votre prochain numéro de Bonjour Chartres.

©Edouard Pacreau
©Zoo-refuge La Tanière

 

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La JCE de Chartres et sa région fête ses 60 ans

Depuis 60 ans, la Jeune Chambre Économique (JCE) de Chartres et sa région confirme son positionnement d’incubateur de leaders citoyens. L’association compte 22 membres qui œuvrent au profit du territoire via différentes actions qui répondent toutes à un enjeu économique, sociétal ou environnemental. Elle représente aussi une manière de s’engager dans l’associatif autrement. Seul impératif : être âgé de 18 à 40 ans.

La JCE française a été créée par Yvon Chotard en 1952. Quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un collectif de jeunes s’est réuni autour de mêmes ambitions : assurer une paix durable et éternelle ainsi qu’une justice économique en France. En d’autres termes, comment reconstruire la France en évitant que d’autres conflits se reproduisent ? Outre-Atlantique, le concept existait déjà : la Jeune Chambre Économique Internationale (JCI). C’est comme ça qu’est née la JCE française et, 11 ans plus tard, la JCE de Chartres et sa région. En 60 ans, le crédo n’a pas changé mais toutes les actions de l’association s’appuient depuis 2015 sur les Global Goals du développement durable lancé par l’ONU.

La JCE de Chartres et sa région à l’origine d’actions territoriales bien connues des euréliens

La JCE de Chartres et sa région incube des projets qu’elle transmet ensuite à d’autres acteurs : associations, chambres consulaires, collectivités, entreprises… Il y a dix ans, elle a lancé le marché de producteurs Je Croq’Eurélien. Depuis, c’est une association de producteurs qui a repris le flambeau de cet événement ancré dans l’esprit des euréliens. L’année dernière, elle a aussi organisé un « Handi village » sur la Place des Épars au mois de juin. L’opération a valorisé et fait connaître toutes les formes de handicap, visibles et non visibles. L’action a été transmise à APF France Handicap qui s’attachera à reconduire l’événement ici ou ailleurs.

 

Prendre part à la vie économique et sociétale locale

Pour rejoindre la JCE de Chartres et sa région, il y a un critère unique : être âgé de 18 à 40 ans. Étudiants, ouvriers, employés, cadres, responsables ou dirigeants… L’association est ouverte à tous, quel que soit l’horizon sociale et les ambitions de chacun. Le membre apporte ses compétences à la JCE et la JCE, en retour, dispense des formations au membre. « Nous poussons les jeunes à prendre des responsabilités par l’action et grâce à la formation. Prise de parole en public, pitcher un projet, gérer son stress, gérer son temps, tenir un budget ou une assemblée générale… Tout cela contribue à la montée en compétences à titre personnel et professionnel du membre », explique Caroline Richard, la présidente de la JCE de Chartres et sa région.

Pour en savoir plus : chartres@jcef.asso.fr

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