Actu Chartres

En 2020-2021, la Fédération des chasseurs d’Eure-et-Loir a consacré 250.000€ à l’aménagement des territoires

À l’occasion de l’ouverture générale de la saison de chasse 2022-2023, nous avons échangé avec Bruno Lenfant, le directeur de la Fédération des chasseurs d’Eure-et-Loir. Loin des clichés, les fédérations départementales ont une mission de gestion du patrimoine cynégétique. Aménagement des territoires, préservation des espèces, sensibilisation du jeune public à la faune sauvage… Pas question de parler d’une chasse sans foi ni loi.

Chaque année, les quotas de prélèvements sur les espèces chassables sont déterminés en prenant en compte l’évolution des comptages (reproducteurs et succès de la reproduction) réalisés par la fédération. Cerfs, lièvres, faisans ou perdrix, reproducteurs et jeunes de l’année sont comptés pour définir ensuite des capacités de prélèvement selon l’évolution des populations. 
D’ailleurs, la chasse de la perdrix grise est interdite dans le département depuis 10 ans en raison de ses effectifs insuffisants. Une mission de gestion que les fédérations départementales accomplissent afin de garantir une chasse durable.

Une réglementation pointue quant aux espèces susceptibles d’occasionner des dégâts

C’est la formule désormais consacrée aux animaux qu’on désigne plus communément comme « nuisibles ». Au total, ce n’est pas moins de 3 arrêtés qui encadrent le classement de ces espèces : un national, un départemental approuvé par le préfet et un autre approuvé tous les 3 ans par le Minsitre de la transition écologique après proposition au préfet du département.
En Eure-et-Loir, les sangliers, le lapin de garenne et le pigeon ramier sont pointés du doigt. Quant à la fouine, le renard, la corneille noire, le corbeau freux et la pie, ils sont désignés comme « susceptibles d’occasionner des dégâts » : dans les productions agricoles, dans les jardins et cultures des particuliers mais aussi du fait de leur prédation sur la faune sauvage qu’elle soit chassable ou non.

Dans le département, 2 500 hectares sont consacrés à l’aménagement des territoires

Pour que la faune sauvage repeuple les terres euréliennes, il faut qu’elle s’y sente bien. Or, les milieux naturels évoluent notamment avec l’essor de l’agriculture intensive. Une bonne chose pour le rendement des agriculteurs mais une moins bonne pour la biodiversité. Le développement des activités humaines et des infrastructures joue en sa défaveur.
Alors, la Fédération des chasseurs a pour mission de maintenir et restaurer des milieux naturels afin qu’ils soient suffisamment accueillants pour la faune sauvage. Elle incite notamment les agriculteurs et les collectivités à planter des jachères mellifères. Celles-ci ont un réel impact sur la biodiversité, « Elles attirent les insectes et les pollinisateurs et, naturellement, c’est toute la chaine alimentaire qui débute », détaille Bruno Lenfant.
Pour la saison 2020-2021, la Fédération des chasseurs d’Eure-et-Loir a financé à hauteur de 250 000€ l’aménagement des territoires. Dans le département, 2 500 hectares sont consacrés à ces aménagements.

Et si tout (ou presque) reposait sur les épaules des jeunes générations ?

Beaucoup s’accordent à le dire, l’avenir de notre planète est entre les mains des jeunes générations. Ce sont elles que la Fédération souhaite sensibiliser à la nature.
« On se rend compte que les enfants connaissent davantage la faune sauvage africaine que la locale. En nous adressant à eux, c’est autant de personnes qui s’impliqueront demain dans la préservation de cette richesse », conclut Bruno Lenfant, optimiste. 

Ouverture générale de la saison de chasse 2022-2023 le 25 septembre 

© Philippe Massit - OFB

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La JCE de Chartres et sa région fête ses 60 ans

Depuis 60 ans, la Jeune Chambre Économique (JCE) de Chartres et sa région confirme son positionnement d’incubateur de leaders citoyens. L’association compte 22 membres qui œuvrent au profit du territoire via différentes actions qui répondent toutes à un enjeu économique, sociétal ou environnemental. Elle représente aussi une manière de s’engager dans l’associatif autrement. Seul impératif : être âgé de 18 à 40 ans.

La JCE française a été créée par Yvon Chotard en 1952. Quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un collectif de jeunes s’est réuni autour de mêmes ambitions : assurer une paix durable et éternelle ainsi qu’une justice économique en France. En d’autres termes, comment reconstruire la France en évitant que d’autres conflits se reproduisent ? Outre-Atlantique, le concept existait déjà : la Jeune Chambre Économique Internationale (JCI). C’est comme ça qu’est née la JCE française et, 11 ans plus tard, la JCE de Chartres et sa région. En 60 ans, le crédo n’a pas changé mais toutes les actions de l’association s’appuient depuis 2015 sur les Global Goals du développement durable lancé par l’ONU.

La JCE de Chartres et sa région à l’origine d’actions territoriales bien connues des euréliens

La JCE de Chartres et sa région incube des projets qu’elle transmet ensuite à d’autres acteurs : associations, chambres consulaires, collectivités, entreprises… Il y a dix ans, elle a lancé le marché de producteurs Je Croq’Eurélien. Depuis, c’est une association de producteurs qui a repris le flambeau de cet événement ancré dans l’esprit des euréliens. L’année dernière, elle a aussi organisé un « Handi village » sur la Place des Épars au mois de juin. L’opération a valorisé et fait connaître toutes les formes de handicap, visibles et non visibles. L’action a été transmise à APF France Handicap qui s’attachera à reconduire l’événement ici ou ailleurs.

 

Prendre part à la vie économique et sociétale locale

Pour rejoindre la JCE de Chartres et sa région, il y a un critère unique : être âgé de 18 à 40 ans. Étudiants, ouvriers, employés, cadres, responsables ou dirigeants… L’association est ouverte à tous, quel que soit l’horizon sociale et les ambitions de chacun. Le membre apporte ses compétences à la JCE et la JCE, en retour, dispense des formations au membre. « Nous poussons les jeunes à prendre des responsabilités par l’action et grâce à la formation. Prise de parole en public, pitcher un projet, gérer son stress, gérer son temps, tenir un budget ou une assemblée générale… Tout cela contribue à la montée en compétences à titre personnel et professionnel du membre », explique Caroline Richard, la présidente de la JCE de Chartres et sa région.

Pour en savoir plus : chartres@jcef.asso.fr

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